Sarah Perret
Researcher, Political Science and International Relations
Sarah Perret is a Researcher in International politics and political science at the Chair and is the principal collaborator in the ANR-PrAIrie project entitled 'AI at the border'. The project aims to study the imaginaries at work in the European agency eu-LISA (the European Union Agency for the Operational Management of Large-Scale IT Systems in the Area of Freedom, Security and Justice) as a socio-technical 'interface' site.
Before joining the École normale supérieure, she has been Research Associate at the Department of War Studies at King's College London, where she has collaborated to the ERC project called 'SECURITY FLOWS'. She contributed to Security flows project by carrying out theoretical, methodological and empirical research on datafication at the EU’s borders. She has also conducted postdoctoral research at the ENS (2017-2019) focused on the re-conceptualisation of ‘risk’ and the sharing knowledge on societal security. She has received her PhD in Political science and International relations from University of Paris-Saclay (in November 2015), in which she compared the security implementation (‘securitization’) of legislative changes on naturalisation in Germany, the United States, and France.
Sarah Perret has been a visiting researcher at Georgetown University's BMW Centre for German and European Studies during her doctoral studies, and has taught at University of Paris-Saclay, Paris 2 Assas University, Paris 8 Vincennes Saint-Denis University, Georgetown University, Ecole Normale Supérieure in Paris, Sciences Po and University of Trento.
She also is ‘chercheuse associée’ at King's College London and at the LabToP-CRESPPA/CNRS in Paris, and a founded Member of the multidisciplinary network on Terrorism Studies called OCTAV (Observatoire collaboratif sur le terrorisme, l’antiterrorisme et les violences).
In parallel of her academic curriculum, she has been parliamentary advisor at the French ‘Assemblée nationale’, and consultant at the World Bank on Governance and Public policies in West Africa. She also has been ministerial advisor on equality and social diversity for the former French Minister of National Education, Higher Education and Research.
Research interests:
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Naturalized citizens, Migrants, Policy makers in the EU
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International relations and International Political Sociology
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Sociological approaches to Critical Security Studies
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‘Symbolic Violence’ of Citizenship and in(security) in border policies and devices
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Counterterrorism and counter-radicalization law-making
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Datafication and digital devices
PUBLICATIONS:
OUVRAGE
- Perret S. & Burgess J. P. (2022), Géopolitique du risque. De la possibilité du danger à l’incertitude de la menace, Paris, Le Cavalier Bleu.
CHAPITRES D’OUVRAGE
- Perret S. (2021), « L’action législative : un outil de gestion du ‘risque terroriste’ ? », in A. Bencherif et F. Mérand (dir.), L’analyse du risque politique, Presses Universitaires de Montréal, p. 203-217.
- Perret S. et Root D. (2019), « Citoyenneté/Nationalité », in A. Macleod et P. Bonditti (dir.), Relations internationales. Théories et Concepts, Québec, Athéna Éditions, 4ème édition, p. 60-63.
ARTICLES DANS DES REVUES À COMITÉ DE LECTURE
- Valdivia A., Aradau C., Blanke T. et Perret S. (2022), « Neither opaque nor Transparent: a transdisciplinary investigation of the EU’s border datafication », Big Data & Society, n°9 (2).
- Beauvallet W., Fragnon J. et Perret S. (2022), « Voit-on mieux de près ? Atouts et limites d’être chercheur.e embarqué.e au Parlement », Politix, Vol. 136, no. 4, 5-26.
- Aradau C. et Perret S. (2022), « The politics of (non-)knowledge at Europe’s borders: Errors, fakes, and subjectivity », Review of International Studies, p. 1-20.
- Martin-Mazé M. et Perret S. (2021), « Designs of Borders: Security, Critique and the Machines », European Journal of International Security, Vol. 6 (3), p. 278-300.
- Perret S. (2018), « L’écrit comme pratique de sécuritisation : analyse des évolutions législatives sur la nationalité française », Études internationales, Volume 49(1), p. 57-82.
RAPPORTS SCIENTIFIQUES
- Ragazzi F. (dir.), Davidshofer S., Perret S. et Tawfik A. (2019), « The effect of Counter-Terrorism and Counter-Radicalisation Policies on Muslim Populations in France: A Quantitative Study », Centre d’études sur les conflits, 107 pages.
- Ragazzi F. (dir.), Davidshofer S., Perret S. et Tawfik A. (2018), « Les effets de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation sur les populations musulmanes en France », Centre d’études sur les conflits, 113 pages.
- Perret S. (dir.), Burgess J. P. et Lidén K. (2018), « Counter-terrorism without Terror ? », SOURCE Societal Security Network of Excellence, Deliverable 9.11, 12 pages.
- Perret S. (dir.), Burgess J. P., Herrera F. J., Kreissl R. et Müller L. (2018), « Guidebook for Sharing Knowledge on Societal Security », SOURCE Societal Security Network of Excellence, Deliverable 2.7 (Final iteration), 50 pages.
ARTICLES DANS REVUES DE DIFFUSION DE LA RECHERCHE
- Perret S. (2021), « The depoliticization of technology cannot solve the EU’s border security problem », International Affairs Blog, 22 février.
- Ragazzi F., Perret S., Davidshofer S. et Tawfik A. (2020), « « Séparatisme » : et si la politique antiterroriste faisait fausse route ? », The Conversation, 8 novembre.
- Ragazzi F., Perret S., Davidshofer S. et Tawfik A. (2020), « Antiterrorisme et Musulmans de France », La Vie des Idées.
- Burgess J. P. et Perret S. (2017), « La lutte contre le terrorisme : une gouvernance par l’incertitude ? », The Conversation, 28 septembre.
- Perret S. (2017), « Le décret anti-réfugiés de Trump, un test démocratique pour les États-Unis », The Conversation, 8 février.
NOTES DE LECTURE CRITIQUE D’OUVRAGES
- Perret S. (2022), « Sortir de la « Grande nuit » : Pour une approche post-coloniale décolonisée », in Philosophy World Democracy : A. Mbembe (2021), Out of the Dark Night. Essays on Decolonization, New York, Columbia University Press.
- Perret S. (2021), « Border frictions », Defense & Security Analysis, 37: 3, p. 383-385 : K. Côté-Boucher (2020), Border Frictions: Gender, Generation and Technology on the Frontline, Routledge, Abingdon & New York.
- Perret S. (2017), « Vers la structuration d’un nouveau champ d’étude sur la coopération européenne en matière de sécurité intérieure ? », Politique Européenne, n°58, p. 194-197 : R. Bossong et M. Rhinard (dir.) (2016), Theorizing Internal Security Cooperation in the European Union, Oxford University Press.
- Perret S. (2017), « Recension », Revue Française de Science Politique, 2017/1 (Vol. 67) : P. Bourbeau (dir.) (2015), Security, Dialogue Across Disciplines, Cambridge, Cambridge University Press.
THÈSE DE DOCTORAT
Perret S. (2015), « La législation en matière de naturalisation : Vecteur de la sécuritisation des politiques d’immigration en Allemagne, aux États-Unis et en France », Thèse de doctorat, Université Paris-Saclay, 511 pages.
Contact: sarah.perret@kcl.ac.uk
Twitter : @SarahCPerret
Publications
Perret Sarah, Francesco Ragazzi, Stephan Davidshofer and Tawfik Amal (2019) Effects of Counter-Terrorism and Counter-Radicalisation on Muslim Populations in France. Paris, Centre d'études sur les conflits.
Revue Etudes Internationales, Volume 49, Hiver 2018
Article scientifique L’écrit comme pratique de sécuritisation : analyse des évolutions législatives sur la nationalité française par Sarah Perret, issu de l’analyse comparée développée dans la thèse doctorale de l’auteure portant également sur les cas américain et allemand.
Cet article analyse le rôle de l’écrit législatif dans le processus de « sécuritisation » identitaire en France, en étudiant spécifiquement les évolutions législatives en matière de nationalité depuis la loi de 2003 « relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité ». Il démontre que la loi, à travers sa dimension écrite et son cadre étatique légitimateur, agit aussi bien au commencement de la sécuritisation que dans sa finalisation. L’étude de la situation d’énonciation législative du corpus des quatre lois ayant fait évoluer les droits et les conditions d’accès à la nationalité française (2003, 2006, 2007, 2011) révèle que la sécuritisation opère un processus de légitimation à partir de mécanismes analogues au concept de « violence symbolique » de Pierre Bourdieu, c’est-à-dire à travers des actes d’énonciation sécuritisants non reconnus comme tels par l’audience.
This article analyzes the role legislative texts play in the identity process in France by examining the evolution of French nationality legislation since the passage of the 2003 law on immigration control, the residence of foreign nationals in France, and nationality. It shows that legislation, through its written dimension and the legitimizing framework of the state, has played a role both in instigating and finalizing the securitization process. Our examination of the situation in which the four laws amending the rights and conditions of French citizenship (2001, 2006, 2007, 2011) were enunciated reveals that securitization operates using mechanisms similar to Pierre Bourdieu’s concept of “symbolic violence,” i.e., by enouncing securitization acts that are not recognized as such by the audience and that consequently legitimize the securitization process.
Cette étude se base sur un échantillon de 927 entretiens, dont 426 effectués auprès de personnes se déclarant comme « musulmanes » et 501 auprès de personnes n’ayant pas de lien avec l’islam.
L’échantillon musulman·e·s se distingue du groupe de contrôle par la distribution des âges (les musulman·e·s sont dans l’ensemble plus jeunes), des situations professionnelles (plus d’inactif·ives tels que les enfants ou étudiant·e·s, moins de retraité·e·s, plus d’employé·e·s et d’ouvrier·ère·s) par leur pratique religieuse (plus assidue) et par leur positionnement politique (plus à gauche).
Les musulman·e·s ont, dans l’ensemble, autant (voire légèrement plus) confiance que le groupe de contrôle dans la majorité des institutions de l’État et de la société française (armée, sécurité sociale, école, mairie, justice, etc.). Comme le groupe de contrôle, ces dernier·ère·s placent les politiques et les médias au bas de l’échelle. Les deux institutions qui obtiennent un score de confiance inférieur par rapport au groupe de contrôle sont les forces de l’ordre et les médias.
Les musulman·e·s se sentent discriminé·e·s dans tous les domaines couverts par cette enquête (santé, école, logement, police, emploi, vie quotidienne) et cela d’une façon bien plus importante que les non-musulman·e·s: 2,2 fois plus lors d’une recherche de logement ; 3,2 fois plus à l’école ; 5,3 fois plus lors d’interactions avec la police.
Auteurs : Francesco Ragazzi (Centre d’Étude sur les Conflits, Liberté Sécurité, CCLS et Université de Leiden) Stephan Davidshofer (Centre d’Étude sur les Conflits, Liberté Sécurité, CCLS et Université de Genève, InCite/GSI) ; Sarah Perret (Ecole Normale Supérieure, Chaire Géopolitique du Risque) & Amal Tawfik (Université de Genève, InCite)